Marie : Wonder Mum & Photographe Fun

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« Je voulais gérer mon emploi du temps en fonction de ma vie de famille et rencontrer plein de monde. »

Raconte-nous ton parcours.

Après un master en droit des affaires et un master finances de marché à l’EM LYON, j’ai intégré un fonds d’investissement en tant que juriste en droit des affaires.

J’ai vécu ma première grossesse dans cette boîte qui était gérée par un trio de mecs, très carriéristes et stéréotypés, pour qui une femme ne doit pas avoir d’enfant et bosser autant qu’il le faut…ou dégager.

Pour sauver ma peau et ma grossesse, j’ai choisi de dégager !

Après la naissance de mon premier enfant, j’ai trouvé un poste de juriste dans une entreprise beaucoup plus humaine et attentive aux femmes, dans laquelle j’ai rapidement eu l’opportunité de devenir directrice administrative et financière. Cela impliquait plus d’investissement en termes de temps et d’énergie. Rester dans mon poste n’avait pas non plus de sens car j’aurais été en doublon avec un autre juriste (l’entreprise ayant été rachetée). J’en ai donc profité pour demander une rupture conventionnelle.

Avec mon mari, on a quitté Paris pour la Bretagne. Et je me suis lancée à mon compte en tant que photographe.

 

Pour quelles raisons as-tu voulu devenir photographe freelance ?

J’aime la photo et le côté artistique. Et surtout, j’avais envie d’être entrepreneure.

L’idée est née progressivement. Depuis la fin de mes études, j’ai subi des patrons pas cool ou des impératifs, comme les déplacements, auxquels je devais me soumettre et qui ne convenaient pas à mes besoins et attentes personnels.

Subir les décisions de quelqu’un d’autre au-dessus de moi et rendre des comptes, ce n’était pas pour moi.

Je voulais gérer mon emploi du temps en fonction de ma vie de famille et rencontrer plein de monde.

Aujourd’hui, c’est ce que je préfère dans mon métier. Rencontrer plein de gens de milieux et de cultures différents, aussi bien des clients que d’autres prestataires (créateurs, groupes de musique…) qui ont des histoires de vie, des attentes et des façons de penser différentes, c’est hyper intéressant !

Comment as-tu géré la transition financièrement ?

En quittant Paris pour la Bretagne, notre façon de dépenser a changé.  On faisait plus de balades en bord de mer et moins de resto et de sorties culturelles. J’ai perdu en salaire mais j’ai pu bénéficier du chômage pendant 2 ans à la suite de ma rupture conventionnelle.

La 1ère année de lancement, j’avais peu de client et j’ai beaucoup investi dans la com’. Et quand ça a commencé à prendre, il y a eu le Covid…

On a quitté la Bretagne pour s’installer à Lyon en août 2020. C’était comme un nouveau lancement mais avec l’expérience de l’avoir déjà vécu une fois, ce qui m’a permis de gagner du temps !

Quelles ont été les étapes de ton projet ?

J’ai fait une formation à distance sur la photo très aboutie et j’ai beaucoup pratiqué notamment en accompagnant des photographes sur des événements.

Une fois les techniques acquises, c’est surtout ma touche personnelle que j’ai travaillée, en reprenant mes photos, en les critiquant et en essayant des choses différentes.

J’ai ensuite passé beaucoup de temps à faire mon site internet car je n’avais pas envie de déléguer cette partie.

L’avantage de se lancer en tant que photographe c’est que, hormis le matériel, il n’y a pas beaucoup d’investissements de départ (j’ai d’ailleurs investi rapidement dans un deuxième boitier au cas où il y en ait un qui lâche). Si bien que j’ai amorti mes investissements dès la première année.

J’ai commencé à communiquer sur Instagram essentiellement (car je me suis rendu compte que c’était le réseau le plus attractif pour moi). Je me forme régulièrement aux diverses fonctionnalités pour optimiser mon temps passé dessus car c’est une partie beaucoup moins innée pour moi que de savoir me vendre, faire des recherches juridiques ou de la compta !

Et j’ai lancé des projets, testé des choses, pour voir ce qui fonctionnait et ce qui fonctionnait moins bien.

Depuis mon lancement, j’ai aussi participé à des workshops auprès de photographes et entrepreneurs, sur plusieurs sujets qui ne sont pas forcément liés à la photo : développement de business, communication, approche client, vendre une prestation de mariage, photo aquatique, SEO…). C’est hyper enrichissant de s’ouvrir à d’autres façons de faire et voir ce que j’ai envie de m’approprier et de développer.

J’ai budgété 1 à 2 formations par an pour continuer à apprendre sur des sujets très variés et avoir des valeurs ajoutées.

Comment se présente une journée type pour toi ?

Il n’y a pas de journée type quand tu es entrepreneure. Je passe beaucoup de temps à faire d’autres tâches que je n’imaginais pas avant de me lancer et pas tant à faire des photos ou de la retouche.

Ma journée type est surtout balisée par ma vie de famille.

Les enfants partent à l’école avec leur papa vers 8h. Jusqu’à 8h30, je me prépare et je range la maison. De 8h30 à 9h, je chill ! Vers 9h, je commence à bosser et je m’arrête vers 16h pour aller chercher les enfants à l’école.

Je travaille le mercredi et régulièrement le week-end car les événements familiaux ont surtout lieu le week-end.

Il y a des périodes de creux en hiver où je me consacre plus à du développement de projets créatifs.

L’été dernier, mon mari et les enfants étaient en vacances et j’ai travaillé tous les matins pour faire les retouches photos des mariages de la saison.

C’est hyper variable dans l’année.

L’avantage d’être entrepreneure c’est de pouvoir moduler. Par exemple, je me suis inscrite pour accompagner la classe de mon fils à la piscine le vendredi matin. Pour compenser, je travaille les jeudis et vendredis soir lorsque les enfants sont couchés.

C’est toujours une balance entre mes urgences professionnelles et familiales, et les moments que je m’accorde pour aller déjeuner avec une copine ou quand je ne vois personne pendant 1 semaine parce que je suis dans un truc à fond.

Comment as-tu géré ta vie de maman et ta reconversion en parallèle ?

J’étais motivée pour m’investir à fond, du moins la première année (car même si je percevais le chômage, 2 ans ça passe vite !). Je suis ambitieuse et j’avais besoin de faire en sorte que mon projet fonctionne, quitte à mettre ma vie de famille de côté.

Mon mari avait beaucoup avancé dans sa carrière lors de nos 4 années de vie à Paris pendant que je stagnais dans mon poste de juriste et que je gérais totalement les enfants.

Je pense que j’étais arrivée un peu à saturation de rester avec eux tout le temps. Je sais que c’est dur à dire dans la société actuelle. Mais c’était un de mes moteurs. J’avais besoin de penser à moi, en dehors de ma vie de famille.

Alors j’en ai discuté avec mon mari, je lui ai dit que j’avais besoin de plus de temps pour bosser et qu’il devait se libérer du temps pour gérer la vie de famille. Ce qu’il a fait.

C’est important de communiquer avec son conjoint et de lui dire clairement ce dont tu as besoin. Soit il ne l’entend pas et il faut changer de chéri (rires), soit il l’entend et dans ce cas vous mettez des choses en place.

Il est difficile de s’imaginer ce qu’est la charge mentale des femmes et il faut dire qu’il y a un déséquilibre important aujourd’hui en France.

Ce n’est pas facile pour les hommes car même si eux ont la volonté d’aider, leur entreprise n’est pas forcément facilitatrice.

Par exemple, lorsqu’on était en Bretagne, mon mari travaillait pour 2 associés qui étaient dans un schéma patriarcal à l’ancienne et qui ne concevaient pas qu’il arrive à 8h45 le matin (l’école ouvrait à 8h30 et il emmenait les enfants avant d’aller travailler). Ils lui ont reproché. Alors qu’il était certes le dernier arrivé le matin, mais il était aussi le dernier à partir le soir !

Nous avons rééquilibré les choses une fois que ma société était lancée et que je rentrais suffisamment d’argent pour que ça fonctionne.

Comment dépasser les freins de la reconversion selon toi ?

Si tu te plains d’une situation et que tu ne fais rien pour la changer, c’est que quelque part tu t’auto-complais dans cette situation où tu n’es pas heureuse.

Si tu n’es pas bien dans ta situation actuelle, même si tu dois changer 10 fois les choses avant de trouver ce qui te convient, tant que tu n’es pas satisfaite, continue d’essayer.

Quels sont, pour toi, les avantages et les inconvénients d’être maman et entrepreneure ?

Tout ce que je n’aurais pas en entreprise : souplesse, équilibre vie pro-vie perso, flexibilité des horaires, pas de compte à rendre hormis aux clients, choix des personnes avec lesquelles je travaille (clients et prestataires).

Je ne changerais mon statut d’entrepreneure pour rien au monde, surtout avec des enfants en bas âge.

En inconvénient, il pourrait y avoir la fluctuation des revenus lorsque tu as une vie de famille et des frais récurrents mais personnellement, ça ne m’a jamais inquiétée car mon mari et moi sommes de bons gestionnaires. Même étudiant, si on avait que 200€ par mois, on gérait et on savait vivre la vie qu’on voulait avec l’argent qu’on avait. On a su épargner, ce qui fait que lorsqu’il y a une dépense imprévue ou une variation de revenus, ce n’est pas un problème.

C’est déculpabilisant car même si je ne fais pas le chiffre d’affaires que j’attendais, ça n’impacte pas directement ma vie de famille. On peut se le permettre car il est salarié, peut-être que s’il était entrepreneur aussi on ferait différemment avec plus d’argent de côté pour anticiper une éventuelle période de creux, et pouvoir y faire face sans inquiétude. Tout ça, c’est de la gestion de finances personnelles.

Il y a des jours où j’aimerais pouvoir travailler sans m’arrêter car je dois aller chercher mes enfants, mais c’est quelque chose que j’ai intégré dans ma vie et dans mon business.

Si tu pars directement du principe que tu veux de la souplesse dans ta vie pro et perso et qu’en cas d’imprévu type « enfant malade », tu compenseras en travaillant le soir à 20h, c’est OK !

Tout comme la gestion des finances, c’est de la gestion de timing. Si tu anticipes pour avoir un peu de marge et que tu fais de l’épargne de temps, ça le fait !

Il y a plein de choses à mettre en place pour qu’il n’y ait pas d’impact négatif.

Que conseillerais-tu à une femme qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat mais n’a pas encore osé franchir le pas ?

1/ S’assurer d’avoir un état d’esprit d’entrepreneure.

Si tu :

  • n’aimes pas avoir un patron qui te dit quoi faire
  • as plein d’idées et d’envies
  • es prête à t’investir à 200% pour ta boite, quitte à ce que la frontière entre ta vie pro et perso soit très mince (au moins les premières années)
  • as envie de réussir par et pour toi-même
  • as du courage et la capacité à prendre tes responsabilités : quand tu es entrepreneure, tu assumes tout, les échecs comme les réussites !
  • as la faculté de te remettre en question : si quelque chose ne fonctionne pas, il faut être capable de se dire que ce n’est pas la faute du voisin et te dire « ok, c’est de ma faute, qu’est ce qui ne fonctionne pas ? et qu’est-ce que je fais pour changer ça ? »

Dans ce cas, lance-toi dans cette belle aventure ! Et même si tu te plantes, tu auras essayé et éventuellement tu essayeras autre chose.

Par contre, si tu veux conserver ton salaire fixe qui tombe à la fin du mois, faire tes horaires puis rentrer chez toi, tu n’as peut-être pas l’esprit entrepreneur, et il vaut peut-être mieux rester dans le salariat !

Malgré l’engouement du statut d’entrepreneur qui devient très glamour sur les réseaux, ce n’est pas bon pour tout le monde. Beaucoup de gens ne sont pas faits pour cette vie-là. Et c’est OK. Il faut juste l’assumer.

2/ Être créative pour te démarquer de ce qui existe déjà. Il faut avoir des idées tout le temps, lancer des choses pour voir ce qui fonctionne. Certaines vont tomber à l’eau ou porter leurs fruits 2 ans plus tard.

C’est un investissement en temps, en énergie, et en créativité. 

Ta citation favorite

« Vas-y, fais-le ! »

Retrouve Marie

Et suit son actualité sur ses réseaux sociaux

L’essentiel à retenir

Communiquer avec ta moitié : règle n°1 !

Si tu es en couple et surtout si tu as des enfants, le soutien de ta moitié est indispensable si tu veux te lancer dans une reconversion et/ou dans l’entrepreneuriat. T’accorder des moments pour travailler sur ton projet et le développer est obligatoire, surtout dans les débuts (qui demandent un fort investissement en temps et en énergie). La perte financière que peut engendrer une reconversion ou un lancement d’entreprise est également un sujet à aborder ensemble pour que la décision soit prise et assumée en équipe, comme Marie et son chéri.

Équilibrer ta vie

La clé, c’est de trouver un équilibre, TON équilibre, celui qui TE correspond vraiment, entre ton activité professionnelle, tes loisirs, tes moments juste à toi, et ta vie de famille. Cela peut vouloir dire que, comme Marie, tu fais une balance permanente entre tous ces domaines de vie qui font que tu es toi et pas juste une pro, puis une maman, et une femme (si tu as encore le temps !). Mon conseil : prend le temps d’écrire à quoi devrait ressembler ta vie en intégrant tous ces domaines puis rééquilibre ce qui doit l’être. Tes moments à toi sont inexistants ou trop rares ? Note ce qui serait raisonnable pour toi, et réfléchis à ce que tu pourrais faire autrement dans un autre domaine pour te dégager ce temps dont tu as besoin pour penser à toi, comme déléguer certaines tâches ou en supprimer d’autres au travail ou à la maison.

Entreprendre, pour respecter ton écologie personnelle

Tu ressens le besoin d’être ta propre boss, de gérer tes horaires en fonction de ta vie de famille, de choisir les personnes avec qui tu travailles, et de te réaliser par et pour toi-même ? Choisir cette voie est sans doute ce qu’il y a de mieux pour toi, afin de respecter tes besoins et attentes personnels, et de penser (enfin !) à toi en tant que femme ambitieuse, et pas seulement en tant que conjointe et maman ! MAIS, CE N’EST PAS POUR TOUT LE MONDE ! Pour entreprendre, il est indispensable de bien gérer ton temps et ton argent, d’être prête à t’investir à fond quitte à faire des concessions, te former, communiquer sur ton entreprise, et aussi prendre tes responsabilités et te remettre en question autant que nécessaire.

Oser sortir d'une situation qui ne te convient plus

Subir sa vie pro ou perso au lieu de la vivre, et se plaindre de sa situation. STOOOP ! Rester dans cette situation peut avoir de grandes conséquences avec le temps (perte de sens, perte de confiance en soi, irritabilité, ennui, fatigue ou autres maux corporels, épuisement voire burn-out…). Mon conseil : te demander ce qui pourrait arriver de pire si tu changes, puis ce que tu peux faire pour éviter que ces scénarios se produisent, et enfin évaluer ce que tu risques à rester dans ta situation actuelle à court, moyen et long terme. Prête à changer ? Let’s go girl 🚀

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Astrid Van Minden

Fondatrice & Coach en réinvention professionnelle.
Ma vision : une agence digitale dédiée à l’épanouissement professionnel des femmes. Bienvenue chez COMP&SENS !

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